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Raconter une histoire
Cours : Raconter une histoire > Chapitre 1
Leçon 3: Leçon 2 : Création d’attractions- Introduction à la conception d’attraction
- Les histoires à l’origine des attractions
- Exercice 1 : Sensations fortes et histoire
- Parcours scénique
- Leçon 2 : Concept fondamental
- Blue Sky
- Exercice 3 : Blue Sky
- Scénarios
- Exercice 4 : Scénarios
- Présenter ses idées
- Exercice 5 : Présentation
- Systèmes de déplacement
- Exercice 6 : Choisissez votre système de déplacement
- Aménagement d’une attraction
- Exercice 7 : Organisation de l’aménagement sur papier
- Capacité de l’attraction
- Exercice 8 : Simulateur de parcours
- Maquettes
- Exercice 9 : Maquette
Capacité de l’attraction
Combien de personnes l’attraction peut-elle accueillir par heure ? Copyright The Walt Disney Company.
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Transcription de la vidéo
Nous venons de voir que l’agencement d’une
attraction représente un défi à la fois artistique et technique. Autre défi de taille, le respect de la durée de l’attraction qui implique parfois des milliers
d’événements : installation des visiteurs, départ des véhicules, déclenchement
des scènes, mouvement des divers accessoires, activation des effets sonores et lumineux
qui donnent vie à une scène et créent un impact émotionnel. Ces rouages, constitués de milliers de pièces mobiles toutes reliées entre elles,
n’ont pour autre mission que de raconter une belle histoire. Mais il faut prendre en compte un facteur majeur. Il faut que le plus de visiteurs
possible puissent accéder à l’attraction et en profiter. Cela
s’appelle la capacité d’une attraction. Nous allons le voir, les Imagineers
ont une bonne maîtrise de la capacité. La capacité est l’un des principaux indicateurs du point de vue de la conception technique d’une attraction. Elle correspond
au nombre de personnes par heure pouvant monter dans l’attraction.
Plus il y a de personnes par heure dans l’attraction, moins l’attente est
longue. Nous ne voulons pas que vous attendiez, par conséquent, plus le nombre de personnes qui accèdent à une attraction est élevé, mieux c’est. Voilà notre objectif.
Fournir une attraction à la capacité la plus importante possible tout en respectant
ses exigences créatives et en vous offrant une expérience
puissante, intéressante, merveilleuse. La capacité est un concept important
à cerner, découvrons donc comment elle se calcule. La capacité, c’est le nombre
de passagers par heure d’une attraction. La capacité correspond
donc à la capacité du véhicule multipliée par l’intervalle de départ. La capacité du véhicule étant le nombre de passagers par véhicule et l’intervalle
de départ, la fréquence à laquelle partent les véhicules. Par exemple, si
l’intervalle de départ est de 10 secondes, alors six voitures partent chaque minute,
soit 360 voitures par heure. Si chaque voiture transporte deux passagers,
ça correspond à deux fois 360, soit 720 passagers par heure. Les deux facteurs clés
de contrôle de la capacité sont la capacité de chaque véhicule et l’intervalle
de départ. Comme toujours, pour équilibrer ces deux facteurs, il faut
jongler avec les considérations artistiques et techniques. Penchons-nous d’abord sur la capacité du véhicule. Pour une attraction comme Radiator Springs, on aurait aimé limiter le nombre de
passagers à deux personnes, mais moins il y a de personnes dans un
véhicule, plus la capacité diminue et notre objectif est d’optimiser
le nombre de passagers par véhicule sans changer radicalement l’expérience de
l’histoire que nous tentons de raconter. Sur Pirates Shanghai, nous voulions vraiment
attirer de nombreux visiteurs. Nous avons donc agrandi nos bateaux, pour
accueillir 30 personnes par bateau. Mais parfois, faire les choses en grand n’est pas la solution. Revenons à l’exemple du vol en banshee, il s’agit d’une expérience très intime, donc si vous vous retrouviez avec une
vingtaine de personnes sur le dos de la banshee, cela gâcherait un peu
l’impression que vous avez de tenir les rênes. Il faut considérer d’autres
éléments. Par exemple, lorsqu’un véhicule est plus spacieux, il peut accueillir plus
de visiteurs, mais l’embarquement dure plus longtemps. Dans ce cas, on dispose de deux options : de grands véhicules éloignés les uns des
autres transportant beaucoup de passagers ou des véhicules très proches les uns des
autres transportant peu de passagers. Pour calculer l’intervalle de départ, il faut
connaître la durée de l’embarquement et de la descente. Plus nombreux sont
les passagers à embarquer à bord d’un véhicule, plus le départ prendra de temps.
Selon la capacité du véhicule, l’intervalle de départ détermine
la capacité totale et la durée maximale de chaque scène. Voyons comment
il est possible de ménager ces deux facteurs. L’intervalle de départ,
établi au début d’une attraction, détermine la durée du
reste de l’expérience visiteur. S’il est de 15 secondes, alors il faut
qu’en 15 secondes un véhicule entre dans une scène, que la scène se joue, puis que
les visiteurs quittent la scène afin de la relancer pour le véhicule suivant
qui se trouve juste derrière. Voilà ce qui détermine la durée d’une scène.
Un véhicule doit respecter ces 15 secondes, sinon c’est l’embouteillage. Si vous voulez raconter une histoire avec un véritable début
et une véritable fin ou une scène avec un début et une fin, alors vous devez
être les seuls à assister à toute la durée de cette scène. Dans Pirates Shanghai, il existe plusieurs scènes se déroulant sur écran géant et il faut s’assurer qu’un seul bateau à la fois assiste
à la projection, c’est pourquoi l’agencement du circuit, la durée et l’espacement des
bateaux sont essentiels pour passer d’un écran à l’autre et faire en sorte qu’un
seul bateau se trouve devant l’écran, assiste à la scène et s’en aille
avant l’arrivée du bateau suivant. Dans Indiana Jones Adventure,
18 secondes séparent les véhicules. Précisément 18 secondes. Vos scènes ne peuvent
donc jamais dépasser 18 secondes. Idéalement, elles se limitent à
15 ou 16 secondes. À la fin de l’attraction, vous retrouvez l’énorme rocher qui roule
et Indie pendu à une corde, vous devez le sauver, puis vous
vous écrasez au sol, et bien cette scène dure au total 17 secondes
et demie. C’est le mieux qu’on a pu faire. On aimerait que la scène dure
plus longtemps, mais ce serait trop long par rapport à l’intervalle
de départ entre les véhicules. Il faut une chorégraphie bien huilée pour s’assurer
d’offrir aux visiteurs le meilleur spectacle possible, et ce,
toutes les 15 secondes, 18 heures par jour, 365 jours par
an. Pour résumer, la durée d’une attraction fait partie intégrante de la narration
et influence notre capacité à offrir cette expérience au maximum de
visiteurs. Au bout du compte, tout dépend de la capacité du véhicule, de l’intervalle de départ
et de la durée de la scène. Il faut donc bien saisir le concept de timing, c’est pourquoi nous avons créé un simulateur pour tester la durée de votre parcours scénique. La
vidéo qui suit vous présente ce super simulateur.
Amusez-vous bien !